Remise des diplômes – Promo 2021 | Université Antonine | UA

  • Remise des diplômes – Promo 2021

    06 août 2021

    En raison de la pandémie, et dans le souci d’éviter une éventuelle propagation de la COVID-19, l’Université Antonine (UA) a tenu la cérémonie de remise des diplômes en plein air, le 29 juillet 2021, à 19h30, au stade de football sur le campus principal de Hadat-Baabda, et ce en respectant les règles de distanciation sociale. Cet événement convivial et solennel, organisé en l’honneur des finissants de la promotion 2021, toutes disciplines et tous campus confondus, a rassemblé des personnalités éminentes, dont M. Karim Najjar, représentant de la Fondation Raymond et Aïda Najjar, M. Georges Aoun, président de la Municipalité de Hadat, P. Michel Jalakh, Recteur de l’UA, en présence des vice-recteurs, doyens, directeurs, membres du corps professoral et du personnel administratif, ainsi que ceux du cercle familial et amical des diplômés.

    La chorale de l’UA, sous la houlette du P. Toufic Maatouk, a d’abord entonné l’hymne national, avant que le discours d’ouverture ne soit prononcé par Mme Hanane Merhej, maîtresse de cérémonie, qui l’a achevé en cédant la parole à Perla El Sabbagh, major de promotion du Département de technologie de laboratoire dentaire à la Faculté de santé publique. Selon Perla, qui s’est exprimée au nom du corps estudiantin, cet événement d’envergure inspire à la fois fascination et perplexité, et marque l’aboutissement d’années d’efforts conjugués des moines de l’Ordre Antonin, des membres du corps enseignant, du personnel administratif et des parents. Elle y reconnaît que c’est d’ailleurs grâce à leur soutien indéfectible tout au long du cursus que le parcours des jeunes a été couronné de succès. Devant les risques encourus et l’incertitude qui ne cesse de gagner du terrain, Perla a incité ses collègues à ne pas relâcher leur vigilance, à se garder de sombrer dans le découragement, et à faire montre d’une ferme volonté de briser tous les obstacles, sachant qu’ils ont été mis à l’épreuve dans leurs études et confrontés à d’énormes défis tout au long de cette année. Alors qu’ils s’apprêtent au départ, elle leur a rappelé qu’ils se doivent d’être les porte-drapeaux des valeurs de l’UA qu’ils s’engagent à traduire en actes pour que le nom de l’UA puisse rayonner dans le monde entier.

    De son côté, le Recteur prenant la parole, a commencé par affirmer qu’en dépit du fait qu’il s’est réjoui de la coïncidence entre cette cérémonie et celle célébrant le 25ème anniversaire de l’UA, il n’en reste pas moins que la possibilité de se voiler la face devant cette crise qui a sévi depuis bien longtemps et sous laquelle le peuple ploie toujours, se trouve écartée. S’adressant aux jeunes, il leur a posé la question suivante : « Qu’est-ce que la crise ? », ce terme étant devenu « largement usité ». Cette interrogation proprement philosophique porte évidemment sur l’essence de la crise qu’il convient d’appréhender. Or, le Recteur a souligné que cette crise déborde la limite des problèmes émanant de circonstances spécifiques et nécessitant des solutions ponctuelles. Elle constitue, à vrai dire, une menace qui pèse lourdement sur la société, et engendre un manque de conscientisation quant à l’étendue des dégâts. Au vu de cette situation, il importe, selon lui, d’orienter le regard vers le rôle polyvalent de l’éducation : il s’agit d’apprendre pendant et à travers la crise, laquelle constitue un levier pour l’apprentissage devant permettre à l’administration et aux enseignants d’en tirer des renseignements pour l’avenir et de s’atteler à la tâche de mener une réflexion conjointement avec les jeunes, en vue de déterminer l’impact qu’un tel apprentissage aurait sur leur vie quotidienne et leur intégration sociale. Le Recteur a poursuivi son discours en décrivant la tendance du peuple à se tourner vers les leaders, notamment vers ceux qu’il considère aptes à changer le cours des évènements et à parer à toute éventualité. Il a également rappelé le célèbre épisode du Nouveau Testament, dans lequel les disciples de Jésus, se retrouvant en pleine tempête, le réveillent par peur de périr, eux qui avaient placé toute leur confiance en lui et qui croyaient en son pouvoir de de leur venir en aide et de les protéger. De là, surgit la question implicite suivante : À quoi reconnait-on un leader ?

    En guide de réponse, P. Jalakh a souligné que « les vrais leaders sont ceux qui parviennent à faire ce qu’il faut pour permettre le retour à un état de normalité ». Le leader se distingue ainsi par sa clairvoyance, couplée avec le passage à l’action. Il va sans dire que tous les leaders ne répondent pas à ce profile, surtout qu’ils ne se lassent pas de se lancer des accusations et perdent de vue les intérêts nationaux. Ceci dit, le Recteur a conseillé aux jeunes diplômés de se recentrer sur eux-mêmes, de développer le sens de la solidarité, et que chacun d’eux se pose cette question kantienne : « Que dois-faire ? », et formule la réponse qu’il juge adéquate. Pour lui, la résilience convie tout un chacun à prendre soin des autres et à alléger les difficultés auxquelles ils se heurtent et les souffrances qu’ils endurent, tout comme Simon le Cyrénéen avait aidé Jésus à porter sa croix. Au milieu des épreuves qui les assaillent, les individus en proie à la vulnérabilité, pourront toujours faire jaillir le plein potentiel qui sommeille en eux, et se détourner ainsi de la tristesse et de la morosité. En outre, le Recteur a fait remarquer que les masques finissant toujours par tomber, « nous voilà face à face avec la vérité ». Bien entendu, lorsque tout s’effondre, le peuple bercé d’illusions, se réveille de son sommeil et tente de sortir de cette aliénation. Et de citer le pape François : « Des grandes épreuves de l’humanité, (…), nous ressortirons meilleurs ou pires. Ce n'est pas la même chose ». Il a finalement exhorté les diplômés à secourir le Liban, le pays auquel il leur demande d’adresser cet appel : « Lève-toi, prends ton lit, et marche » (Jean 5:8), et d’entendre cette parole rassurante du Seigneur: « Prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16:33).

    À l’issue de ces prises de parole, des bourses de mérite et des médailles d’honneur ont été octroyées à plusieurs des lauréats, parmi lesquels Patrick Dagher, étudiant en physiothérapie et désigné comme grand lauréat de l’Université, qui s’est démarqué par son excellence tout au long de l’année. En outre, un prix d’excellence de la Fondation Raymond et Aïda Najjar a été attribué, comme chaque année, à une étudiante en ingénierie, en l’occurrence Yara Kassouf, qui a reçu la somme de 15,000 $, en récompense de son travail méritoire. Il est évident que la contribution de notre donateur laissera une empreinte indélébile dans la vie de la récipiendaire. Il est notoire que l’Université Antonine (UA) s’est fixée des priorités institutionnelles qui l’ont conduite à œuvrer sans relâche à la création d’un environnement propice à l’apprentissage des jeunes, au renforcement de leurs compétences et à leur épanouissement dans toute la mesure du possible. Elle leur a aussi insufflé du courage pour qu’ils puissent poursuivre leurs rêves, quelles que soient les circonstances. Pour ce faire, l’UA était extrêmement ravie de les surprendre en lançant par le biais de son Vice-rectorat au développement humain intégral, une compétition, laquelle a pu remonter le moral des jeunes, surtout ceux qui ont éprouvé un sentiment de détresse déclenché par des situations pénibles. En réalité, des bourses entièrement financées étaient décernées par ledit Vice-rectorat à trois gagnants, à savoir Karen Achkar, Mahmoud Al Fata, et Rita Jabbour, dans le but de les soutenir dans la poursuite de leurs masters à l’UA, leur ouvrant par là-même la voie au succès.

    Après ces moments glorieux et touchants, Mme Maya Nohra, directrice du Département de technologie de laboratoire dentaire, et M. Tony Reaidi, directeur administratif du campus de Zahlé, ont pris la relève à titre de maîtres de cérémonie, et ont appelé, un à un, les étudiants pour recevoir leurs diplômes, une tâche honorifique qui a suscité un enthousiasme incommensurable. Ils ont également eu la générosité de livrer des réflexions finales une fois les diplômes remis aux étudiants. La cérémonie fut également ponctuée par un interlude musical « Con te Partiro » (Il est temps de dire au revoir), offert par Charles Eid, diplômé en ingénierie et membre de la Chorale de l’UA.

    Le compte à rebours fut amorcé, et le tout fut parachevé par la ola mexicaine et le lancer des banderoles : Une pure euphorie !