Session de dialogue entre des journalistes renommés et des étudiants de l’UA sur la nécessité de protéger les journalistes et leurs sources au Liban | Université Antonine | UA

  • Session de dialogue entre des journalistes renommés et des étudiants de l’UA sur la nécessité de protéger les journalistes et leurs sources au Liban

    19 décembre 2023

    Dans le cadre de la série « Les jeudis de l’Infocom », le Département de journalisme et de communication (DCJ) de la Faculté d’information et de communication (FIC) a organisé une session de dialogue captivante entre des journalistes renommés et des étudiants de l’Université Antonine (UA), pour discuter de l’urgence de protéger les journalistes et leurs sources au Liban, compte tenu de l’absence d’une législation traitant de cette question.

    La session de dialogue a été organisée dans le cadre du projet « Réforme des médias et promotion de la liberté d’expression au Liban », dirigé par la Fondation Maharat en collaboration avec « Legal Agenda » et l’Institut européen des études médiatiques. Soutenu par l’Union européenne (UE) au Liban, le projet vise à établir des normes médiatiques et à préconiser la réforme du secteur.

    La Fondation Maharat, connue pour son engagement envers la défense et le développement des médias, a invité un groupe de journalistes expérimentés, dont M. Nazeer Rida d’Almodon, M. Édmond Sassine de LBCI et Mme Micheline Abi Khalil de L’Orient-Le Jour, à collaborer et à entamer une discussion enrichissante avec les étudiants et les membres du corps enseignant de l’UA.

    Dirigée par Mme Mirna Bassil Khalifé, Cheffe du DCJ, la session de dialogue a fourni des informations importantes sur les défis auxquels font face les journalistes au Liban. Elle a mis en lumière l’importance de garantir la sécurité des journalistes et la protection de leurs sources, tout en soulignant la nécessité de tenir responsables ceux qui commettent des actes de violence à leur encontre. La session a encouragé la collaboration entre les futurs professionnels des médias et les journalistes chevronnés, favorisant ainsi des efforts collectifs pour plaider en faveur de protections légales renforcées et d’un environnement propice à la pratique du journalisme.

    Alors que le Liban persiste dans sa lutte contre l’absence de législation protégeant les journalistes, cette session de dialogue s’est révélée être un moteur de changement. Elle a ravivé l’engagement des participants à traiter les questions urgentes de la liberté et de la protection des médias, contribuant ainsi aux efforts continus de réforme du paysage médiatique au Liban, en particulier en période de conflit. Ceci est d’une importance capitale, surtout compte tenu que le Liban a souscrit à la Résolution 33/2 du Conseil des droits de l’homme en septembre 2016, mettant l’accent sur la sécurité des journalistes et appelant les nations à garantir un environnement sûr et sain pour eux. Cependant, les lois et les mesures concrètes pour protéger les journalistes demeurent toujours absentes. Les participants ont également souligné les implications alarmantes de l’article 408 du Code pénal, compromettant la liberté journalistique en autorisant la poursuite des journalistes qui refusent de divulguer leurs sources, lorsqu’ils sont convoqués devant un tribunal.

    Les étudiants en journalisme étaient impatients d’écouter des professionnels expérimentés dans leur domaine, et d’apprendre de leur expertise sur la manière de se protéger tout en restant fidèles à leur mission.