L’UA débute l’année académique 2023 – 24 avec la Messe inaugurale | Université Antonine | UA

  • L’UA débute l’année académique 2023 – 24 avec la Messe inaugurale

    20 octobre 2023

    L’Université Antonine (UA) a célébré le début de l’année académique 2023 – 24 avec la Messe inaugurale mémorable tenue au Monastère Notre-Dame des Semences, sur le Campus principal de Hadat–Baabda. La messe était présidée par le Père Abbé Joseph Bou Raad, Supérieur général de l’Ordre antonin maronite (OAM), accompagné du P. Michel Saghbiny, Recteur de l’UA, ainsi que d’une congrégation de prêtres, doyens, directeurs, chefs de départements, membres du corps enseignant, membres du personnel administratif et étudiants. Le service spirituel a été enrichi par la participation de la Chorale de l’UA, dirigée par le Maestro P. Toufic Maatouk, en compagnie d’étudiants de La pastorale de l’Université.

    Dans son sermon, P. Bou Raad a mis l’accent sur la quête du savoir et le rôle de l’humilité dans la recherche de la connaissance chez les disciples de Jean. Il a souligné l’importance de voir et comprendre véritablement les individus, un concept profondément enraciné dans la Bible. Cette perspective va au-delà de la simple compréhension intellectuelle pour plonger dans les aspects émotionnels. P. Bou Raad a établi une analogie avec les apôtres qui, après avoir passé du temps avec Jésus-Christ, ont commencé à prêcher sur lui après leur départ.

    Citant le message de Jean, « Nous vous annonçons le message de celui qui est la parole de vie. Il existait depuis les origines. Or, nous l’avons entendu, nous l’avons vu de nos propres yeux », P. Bou Raad a expliqué que c’est l’essence de la joie. Il a souligné l’importance de partager à la fois la joie et la connaissance, car la véritable joie atteint son apogée lorsqu’elle est partagée. Le bonheur véritable ne peut pas être trouvé dans l’isolement, et on ne peut pas le célébrer lorsque son voisin est triste, car cela reviendrait à s’isoler du monde et à sembler indifférent à cette tristesse.

    De plus, P. Bou Raad a évoqué la tendance à se protéger des problèmes du monde en éteignant la télévision et les chaînes d’information, pour éviter d’être confrontés aux crimes, à l’inhumanité et à la violence au-delà de nos frontières. Il a soulevé la question suivante : « Jusqu’où peut descendre l’humanité quand ‘l’autre’ devient son seul ennemi, lorsqu’on perçoit cet ‘autre’ uniquement comme une menace pour sa propre vie, rendant ainsi la coexistence impossible ? Il est indubitable que de telles profondeurs peuvent être atteintes. »

    Poursuivant son discours, il a souligné la valeur de ce type de connaissance en se référant à l’histoire de Job, qui s’est rebellé contre tout, même contre Dieu, en posant des questions profondes comme « Pourquoi moi ? Pourquoi devrais-je endurer cela ? Pourquoi suis-je soumis à une telle violence, et pourquoi ai-je perdu la vie que je chérissais avec mes proches et la joie partagée avec les autres ? »

    La messe a également été une occasion pour la communauté de l’UA de se souvenir de ceux qui nous ont quittés, en particulier notre étudiante Marcelle Baaklini. C’était un moment de commémoration en leur honneur et une opportunité de trouver du réconfort.

    Enfin, en guise de remerciement, P. Saghbiny a offert à l’Abbé Bou Raad l’icône du Bon Pasteur, une création de l’Institut d’art antonin.