Hadat–Baabda, le 7 novembre 2024 — L’Université Antonine (UA) a lancé son nouveau programme de recherche, intitulé « RApid SMart Idea » (RASMI), sous la direction du Vice-rectorat à la recherche. À cette occasion, des responsables de l’Université, notamment des membres du rectorat, des vice-recteurs, des doyens, des directeurs de départements et des enseignants-chercheurs, étaient présents.
L’événement a réuni trois experts de renom en recherche scientifique : Dr Tamara El Zein, Secrétaire générale du Conseil national de la recherche scientifique - Liban (CNRS-L) ; Pr Richard Maroun, Vice-recteur à la recherche (VRR) à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ) ; et Dr Amine Awad, PDG de BLOM Bank.
La première édition du programme de recherche RASMI s’étendra sur l’année universitaire 2024 – 25. Ce programme vise à encourager les enseignants-chercheurs de l’UA à s’engager dans des initiatives de recherche plus contextualisées, répondant aux besoins de la communauté en pleine crise au Liban, afin de créer un impact significatif et durable.
En ouverture de la cérémonie, le Recteur, P. Michel Saghbiny, a souligné l’importance de revitaliser les efforts de recherche à l’UA, en particulier après les périodes de stagnation causées par des crises majeures. Il a insisté sur la nécessité d’accroître l’activité de recherche pour répondre aux défis actuels du Liban.
P. Ziad Maatouk, Secrétaire général de l’UA, a rappelé que la recherche n’est pas un luxe, mais un outil indispensable pour affronter efficacement les crises dès qu’elles surgissent. Il a mis en avant la résilience démontrée par l’institution et la nation en ces temps difficiles. De plus, il a précisé que l’UA est prête à mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir ses chercheurs, ce qui rend cette période idéale pour redynamiser les efforts de recherche.
Pr Antoine El Samrani, VRR de l’UA, a présenté les objectifs fondamentaux et les processus du programme de recherche RASMI, détaillant comment celui-ci financera les chercheurs de l’UA depuis la phase de l’idée jusqu’à la publication, dans le but d’influencer positivement la société et de s’adapter à ses besoins et préoccupations.
Les intervenants ont discuté de nouvelles perspectives sur la recherche scientifique en temps de crise. Dans ses remarques d’ouverture, Dr El Zein a expliqué l’orientation stratégique du CNRS vers une recherche répondant aux besoins sociétaux, humanitaires et civiques, plutôt que des travaux axés sur la reconstruction. Elle a souligné l’importance pour les universités au Liban de jouer un rôle de premier plan dans le débat public et de contribuer activement aux transformations sociétales, économiques et politiques.
Suite à cette première intervention, Pr Maroun a mis en lumière l’importance de la recherche scientifique dans nos institutions et a souligné le rôle crucial du secteur privé dans la promotion et le soutien des projets de recherche post-conflit, affirmant que « ces efforts peuvent favoriser la reprise et la résilience ». Il a également proposé une perspective innovante, où la recherche scientifique, en collaboration avec les secteurs public et privé, peut stimuler des opportunités économiques pour la croissance du Liban dans divers domaines.
Dr Awad a salué l’initiative de l’UA de lancer un nouveau programme de recherche, encourageant les chercheurs à adopter une approche plus contextualisée. Il a souligné l’importance de cette approche face aux défis actuels, affirmant que « les découvertes les plus marquantes surgissent souvent en temps de guerre et de bouleversements ». Pour illustrer son propos, il a donné plusieurs exemples et a insisté sur la nécessité d’une recherche adaptée aux contextes immédiats et nationaux, tout en tenant compte de perspectives et de croyances diverses.
Pr El Samrani a exprimé sa gratitude envers les intervenants pour leurs contributions éclairantes et leurs nouvelles perspectives qu’ils ont apportées sur la recherche scientifique au Liban, en particulier dans le contexte des crises et conflits. Il a évoqué les diverses manières dont les avancées technologiques peuvent être exploitées pour améliorer la communication et le transfert de connaissances au sein de nos communautés immédiates et de la société au sens large.
L’événement s’est conclu par un échange dynamique entre les intervenants et le public, permettant des explorations approfondies de ces thèmes et suscitant des discussions enrichissantes sur l’avenir et les orientations que la recherche devrait prendre au Liban en cette période actuelle.