À l’occasion de la Journée mondiale du piano, le 29 mars 2025, l’Université Antonine (UA) a accueilli le pianiste français de renom Théo Fouchenneret pour un concert organisé dans le cadre de la Saison de musique de chambre VII. Lauréat du Premier prix au Concours international de Genève en 2018, Fouchenneret a captivé l’auditoire par une interprétation d’une remarquable finesse, alliant clarté sonore, rigueur technique et profondeur expressive.

Le concert s’est ouvert sur la Sonate n° 7 en MI bémol majeur de Schubert, une œuvre réputée pour sa complexité discrète. L’interprétation de Fouchenneret a mis en lumière le caractère lyrique de la pièce tout en conservant sa simplicité structurelle — un équilibre révélateur de son jugement musical raffiné.

Le pianiste a ensuite interprété les Danses de Marosszék de Kodály, une œuvre exigeante sur le plan technique, riche en énergie rythmique et en accents folkloriques. Fouchenneret l’a abordée avec conviction, livrant une performance à la fois articulée et dynamique.

Dans la Balade n° 3 de Chopin, il a fait preuve de sensibilité et de maîtrise dans l’une des œuvres les plus expressives du compositeur pour piano, naviguant avec fluidité et confiance entre ses contrastes d’humeur.

Le programme s’est achevé sur les Variations Haendel de Brahms, une composition d’envergure et complexe, qui requiert à la fois une solide technique et une fine intelligence interprétative. L’exécution de Fouchenneret s’est distinguée par sa concentration et sa précision, mettant en valeur sa capacité à maintenir une cohérence musicale à travers les variations élaborées et la fugue finale.

En guise de rappel, Fouchenneret a offert une interprétation délicate d’un extrait des Romances sans paroles de Mendelssohn, venant clore la soirée sur une touche de douceur et d’élégance.

Ce concert, qui coïncidait avec la Journée mondiale du piano, a réaffirmé l’engagement de l’UA à promouvoir la musique classique en direct et à contribuer à la redynamisation du Liban en tant que pôle culturel vivant. Il a rappelé que la musique classique demeure un élément essentiel et florissant de l’identité artistique du Liban, et que des prestations de cette envergure continuent d’enrichir la vie culturelle de l’Université et de sa communauté élargie.