Revue des traditions musicales, no 12 (2018) « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat » [Francophone Musicology of the Maghreb: A Tribute to Mahmoud Guettat], Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, ISSN : 2072-3431 ; ISBN (EUA) : 978-9953-552-86-6 ; ISBN (Geuthner) : 978-2-7053-4026-1.
1. BOUHADIBA, Fériel et ABOU MRAD, Nidaa, 2018, « Éditorial », Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 9-10.
2. GUETTAT, Mahmoud, 2018, « Biobibliographie », Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 11-22.
3. GUETTAT, Mahmoud, 2018, « La musique arabe modèle d’un dialogue entre les cultures » [Arab Music: Model of a Dialogue Between Cultures], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 23-28.
Résumé
Chargée de symboles, la musique puise son existence dans l’aventure de l’humanité. L’art musical arabe en fournit à travers sa longue histoire, et encore de nos jours, une éclatante démonstration. Une “Grande Tradition Musicale” symbole d’une profonde symbiose, s’est imposée comme une véritable langue de dialogue entre les différentes composantes de la large Communauté arabo-musulmane, et au-delà… Ainsi, il s’est codifié au cours des siècles un tronc commun multinational, un langage de dialogue et d’échange, qu’on a souvent tendance à réduire à la simple confluence arabo-irano-turque, mais dont la constitution est en réalité, beaucoup plus vaste et plus complexe. Témoin d’un passé musical riche et fructueux, ce patrimoine conserve encore de nos jours – malgré ses multiples nuances – une réelle cohérence technique et artistique. Celle-ci, se dégage à la première écoute comparative, avec toutefois une originalité spécifique qui transparaît à travers une riche mosaïque de répertoires, de genres et de styles, dont les structures internes, aussi bien spatiales que temporelles, obéissent à une série de lois consacrées à la fois par la tradition, le goût et les inflexions dialectales et phonétiques propres au génie de chaque groupe social… Il est évident qu’aujourd’hui, nous vivons une ère d’éclectisme marquée par la découverte accrue des musiques du monde entier, mais aussi alourdi par l’impact de plus en plus contraignant des multinationales, des moyens de diffusion, d’industrialisation et de commercialisation… Et s’il est aisé de constater que dans le contexte actuel, les musiques arabes connaissent une réelle explosion (concerts publics, disques, publications, etc.), il y a lieu de s’interroger sur leur avenir et, par conséquent, sur la survie de la diversité musicale en général. Cependant, malgré cet imbroglio déconcertant, les efforts louables d’un réel renouveau du dialogue continuent à s’imposer sur la scène musicale, limitée certes, mais convaincue qu’il faut aller au-devant des événements et non attendre passivement les effets d’une mondialisation aliénante qui risque d’être fatale. Et il va sans dire que le meilleur et le plus efficace des dialogues est celui que peut offrir la musique à travers toute sa diversité !
Mots-clés : L’art musical arabe. Héritage musical arabe. L’aire musicale arabo-musulmane. Grande tradition musicale. Nūba. Tradition maqamique arabe. Universalité musicale. Renouveau musical. Diversité musicale. Modernisme. Mondialisation.
Abstract
Charged with symbols, music draws its existence from humanity’s adventure. The Arab musical art provides through its long history, and still today, a brilliant demonstration. A "Great Musical Tradition" symbol of a profound symbiosis has emerged as a true language of dialogue and exchange between the different components of the broad Arab-Muslim community. This one, often reduced to the simple Arab-Iranian-Turkish confluence, is actually much larger and more complex (the Andalusian experience represents in this case, an edifying model). Today, despite the constraints of the current context, a real renewal of dialogue continues to impose itself on the Arab music scene, limited certainly, but convinced that we must go ahead of events and not passively wait for the effects of an alienating globalization that risks being fatal. It goes without saying that the best and most effective dialogue, is what music can offer in all its diversity!
Keywords: Arab musical art. Arab musical heritage. Arab Muslims musical area. Great musical tradition. Nūba. Arab maqamic tradition. Musical universality. Musical renewal. Musical diversity. Modernism. Globalization.
4. GOUJA, Mohamed, 2018, « Musicologie francophone, arabe et maghrébine : l’œuvre de Mahmoud Guettat, approches émiques des traditions musicales » [Francophone Arabic and Maghrebi Musicology: the Work of Mahmoud Guettat, Emic Approaches to Musical Traditions], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 29-50.
Résumé
Mahmoud Guettat représente indéniablement une des figures les plus illustres de la Tunisie et du monde arabe, en matière de musicologie arabe, arabo-musulmane, maghrébine et universelle. Son œuvre musicologique générale qui rassemble dix livres et deux cents articles scientifiques publiés, dont 90 rédigés essentiellement en langue française, mais également et en moindre proportion, en espagnol, en italien et en anglais, constitue par sa diversité et sa richesse, une référence scientifique incontournable pour tous les chercheurs en musicologie, en histoire de la musique et de la civilisation du monde arabo-musulman, en anthropologie, en sociologie de la musique et en bien d’autres domaines de la pensée et de l’investigation musicologiques.
Mots-clés : L’œuvre musicologique de Mahmoud Guettat. Musicologie francophone arabe et maghrébine. Musicologie tunisienne. Anthropologie et sociologie de la musique. Histoire de la musique arabo-musulmane. Maghrébinité musicale.
Abstract
Professor Mahmoud Guettat represents undeniably one of the most illustrious figures of Tunisia and the Arab world, in Arab, Arab-Muslim, North African and universal Musicology. His general musicological work, which gathers ten books and two hundred published scientific articles, whose 90 are mainly written in French, but also in a smaller proportion, in Spanish, Italian and English constitutes by its diversity and richness an essential scientific reference for all researchers in musicology, history of music and civilization of the Arab-Muslim world, anthropology, sociology of music, as well as in many other areas of musicological thought and investigation.
Keywords: The musicological work of Mahmoud Guettat. Francophone Arabic and Maghrebi musicology. Tunisian Musicology. Anthropology and sociology of music. History of Arab-Muslim music. Maghreb Musical identities.
5. BECHA, Samir, 2018, « La fondation institutionnelle de la musicologie en Tunisie : contextes, prétextes et nécessités » [The Institutional Foundation of Musicology in Tunisia: Contexts, Pretexts and Necessities], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 51-58.
Résumé
C’est à partir des idées et des approches de la musicologie systématique française que la fondation institutionnelle de la musicologie en Tunisie a vu le jour en 1982. Pendant cette période, jugée comme déterminante au niveau de l’enseignement des arts et des cultures, Mahmoud Guettat a été désigné par le Ministère des Affaires Culturelles pour élaborer une conception et une stratégie propres à la Tunisie en vue de fonder l’Institut supérieur de musique de Tunis. Cet article parle des premières tentatives institutionnelles de la musicologie en Tunisie, également des contextes, des prétextes et des nécessités de la création de l’ISMT.
Mots-clés : Musique. Musicologie. Institut. Tunisie. Mahmoud Guettat.
Abstract
The institutional foundation of Musicology in Tunisia has seen the light in 1982 on the basis of the ideas and systematic musicological approaches of the French school. During this period of time, estimated as remarkable at the level of arts and cultures teaching, Mahmoud Guettat had been designated by the Ministry of Cultural Affairs to elaborate a pure Tunisian conception and strategy in order to create the Higher Institute of Music of Tunis. This article deals with the first institutional attempts of Musicology in Tunisia, similarly with contexts, pretexts and the utmost need of the foundation of The Higher Institute of Music of Tunis that Mahmoud Guettat had been priorly the project master.
Keywords: Music. Musicology. Institute, Tunisia.
6. BOUHADIBA, Fériel, 2018, « Tunisianité, maghrébinité, méditerranéité : musiquer les cercles d’appartenance » [Tunisianity, Maghrebinity, Mediterraneanity: to Music the Circles of Be-longing], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 59-64.
Résumé
Se définissant dans les sources de son passé, dans son présent et dans son devenir, l’identité se détermine dans une essence ontologique triadique. Traiter des contours de l’identitaire dans les liens qui unissent tunisianité, maghrébinité et méditerranéité implique ainsi d’emblée une prise en considération de cette triade et à travers elle des données relatives au préalable, à l’inclusif et au mouvant. Nous nous intéresserons à ce titre au musical en tant que sphère d’appropriation du culturel à travers ce que nous nommons : les cercles d’appartenance, les cercles contenants ou inclusifs et les cercles dialoguants, l’ensemble interagissant avec une teneur nomade et une teneur sédentaire du musical.
Mots-clés : Identité. Tunisianité. Maghrébinité. Méditerranéité. Appartenance.
Abstract
Defining itself in the sources of its past, in its present and in its futur, the identity is determined in an ontological triadic essence. Analysing the outlines of identity in the links that unite tunisianity, maghrebinity and mediterraneanity implies from the outset taking into consideration this triad and through it the data relative to the prior, the inclusive and the moving. We will be interested in this title to the musical as sphere of appropriation of cultural through what we name: circles of belonging, containing or inclusive circles and dialoguing circles, the whole interacting whith a nomadic content and a sedentary content of the musical.
Keywords: Identity. Tunisianity. Maghrebinity. Mediterraneanity. Belonging.
7. BOUHADIBA, Fériel, 2018, « Rives euro-méditerranéennes et entrelacs musicologiques : la francophonie et l’apport de l’Autre » [Euro-Mediterranean Shores and Musicological Intertwining: the Francophonie and the Contribution of the Other], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 65-74.
Résumé
Poussée par le désir de connaître, hissée par l’endurance du quêteur, l’histoire des sciences s’est construite en une part importante par le fait de grands voyageurs. Jonchée de difficultés, elle est également jalonnée de rencontres. L’histoire des sciences humaines, qui placent la centralité de l’humain au cœur de leurs préoccupations – et plus particulièrement l’histoire de la musique et de la musicologie – ne saurait se séparer des notions de partage et d’échange. Si la circulation des savoirs va de pair avec la circulation des êtres – à la fois effective et virtuelle à travers leurs œuvres – et s’il nous est permis de penser qu’une part du développement des sciences et de l’intellect est reliée au développement des rapports humains, nous pouvons donc observer la construction des réseaux internationaux en un domaine donné à travers la bilatéralité d’une relation humaine. Dans la sphère francophone et en matière musicologique, la langue a été un atout majeur pour la rencontre, la connaissance de l’autre, l’échange et la construction en commun d’une pensée musicologique. Il s’agit dans cet article de circonscrire notre réflexion à un certain nombre d’échanges musicologiques fondateurs. Nous nous intéressons notamment au parcours universitaire de Mahmoud Guettat en France et à son impact sur la construction de la musicologie tunisienne au plan académique particulièrement à travers la fondation de l’Institut Supérieur de Musique de Tunis. Nous nous référons également à Mohamed Zinelabidine et aux rapports humains qui ont permis la construction de réseaux et de partenariats franco-tunisiens en matière musicologique. En remontant plus loin dans le temps, la rencontre qui s’est instaurée au Palais Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd durant la première moitié du XXe siècle a permis d’unir sur le sol tunisien, dans une expression française et à travers la musique, les deux rives de la Méditerranée par la collaboration d’acteurs tunisiens, français, syriens, libanais… Les rapports humains étant fondamentalement une réciprocité, l’apport de l’autre ne saurait être observé dans une vision à sens unique. L’échange qu’a impliqué la rencontre, tout en construisant la musicologie du quêteur de savoir a également permis le développement du passeur de savoir. Aux deux rives de la Méditerranée, les acteurs partant du sud vers le nord se sont enrichis, ont enrichi leur terre natale et leur terre d’accueil ; et vice-versa.
Mots-clés : Musicologie tunisienne, francophonie, partage, institution.
Abstract
Pushed by the desire to know, raised by the endurance of the seeker, the history of science was built in large part through the action of great travelers. Strewn with difficulties it is also littered with encounters. The history of the human sciences, wich places the centrality of the human at the heart of their concerns – and especially the history of music and musicology – cannot be separated from the notions of sharing and exchange. If the circulation of knowledge goes hand in hand with the circulation of beings – both effective and virtual through their works – and if we are allowed to think that part of the development of science and intellect is related to the development of human relations, we can therefore observe the construction of the international networks in a given domain through the bilaterality of a human relationship. In the Francophone sphere and in musicology, language has been a major asset for encounter, knowledge of the other, exchange and joint construction of musicological thought. In this article, we will circumscribe our reflection to a certain number of founding musicological exchanges. We are particularly interested in the university road of Mahmoud Guettat in France and in its impact on the construction of tunisian musicology especially in the academic plan through the foundation of the Higher Institute of Music of Tunis. We also refer to Mohamed Zinelabidine and to the human relations that allowed the construction of Franco-tunisian networks and partnerships in musicology. Going back in time, the meeting that took place at Ennejma Ezzahra Palace in Sidi Bou Saïd during the first half oh the 20th century allowed to unite on Tunisian soil, in a French expression and through music, the two shores of the Mediterranean by the collaboration of Tunisian, French, Syrian and Lebanese actors. Since human relationships are fundamentally reciprocal, the contribution of the other cannot be observed in a one-way vision. The exchange that the encounter involved, while building the musicology of the knowledge seeker also allowed the development of the knowledge smuggler. On both sides of the Mediterranean, actors from the south to the north got richer, enriched their native land and their host land; and vice versa.
Keywords: Tunisian musicology, francophony, sharing, institution.
8. GUETTAT, Yassine, 2018, « Le mālūf tunisien : origines et mutations » [Tunisian Mālūf: Origins and Mutations], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 75-96.
Résumé
Le mālūf, répertoire classique de la musique tunisienne, représente encore aujourd’hui une production artistique imposante fondue en un ensemble homogène et typique. Son corpus composé principalement des treize nūbas traditionnelles, s’élargit selon les sources, à des formes hors nūba, notamment instrumentales. Toutefois, il s’est installé autour de ce répertoire, depuis le début du siècle dernier, de curieuses théories mettant en doute ses origines. Cet article met la lumière sur les problèmes d’appellation de ce répertoire et traite le sujet des origines et des mutations que le mālūf tunisien a connu à travers l’étude de quatre ouvrages de référence.
Mots-clés : Mālūf. Nūba. Musique. Répertoire. Tunisie.
Abstract
The mālūf, classical repertory of Tunisian music, still represents today, an imposing artistic production fused into a homogeneous and typical ensemble. His corpus composed mainly by thirteen traditional nūbas widens, according to different sources, to forms outside nūba, including instrumental ones. However, since the beginning of the last century, this repertory has been filled with curious theories about his origins. This article sheds light on the problems of naming this repertory and deals with the subject of the origins and mutations that the Tunisian mālūf has experienced through the study of four reference works.
Keywords: Mālūf. Nūba. Music. Repertory. Tunisia.
9. BOUHADIBA, Lamia, 2018, « Artistes, lois, institutions : les jeux d’influences dans le domaine musical » [Artists, Laws, Institutions: the Influence Games in the Musical Field], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 97-108.
Résumé
S’il est communément admis que le droit exerce une influence sur le domaine musical – notamment à travers les lois relatives à la propriété littéraire et artistique et le rôle des institutions culturelles – il convient de ne pas oublier l’influence des artistes sur l’évolution du droit. Le rapport entre artistes, lois et institutions est en effet construit autour de jeux d’influences réciproques. Nous aborderons ces jeux d’influences en mettant en exergue la contribution des lois et des institutions à l’essor artistique à travers l’encouragement de la création musicale et la préservation du patrimoine musical avant de nous pencher sur la question de l’influence des artistes sur le développement des lois et des institutions en soulignant l’action des musiciens et des musicologues en Tunisie avant et après l’indépendance.
Mots-clés : Lois. Institutions. Artistes. Création musicale. Patrimoine musical.
Abstract
If it is commonly accepted that the law influences the musical field – especially through laws relating to literary and artistic property and the role of cultural institutions – it is important not to forget the influence of artists on the evolution of the law. The relationship between artists, laws and institutions is indeed built around reciprocal influences. We shall approach these influence games by highlighting the contributions of laws and institutions to the artistic development through the encouragement of musical creation and the conservation of the musical heritage before addressing the issue of influence of the artists on the development of laws and institutions by highlighting the action of musicians and musicologists in Tunisia before and after the independence.
Keywords: Laws. Institutions. Artists. Musical creation. Musical heritage.
10. KHELLAL, Nacim, 2018, « L’image de la musique kabyle dans les écrits musico-orientalistes de Francisco Salvador-Daniel et Jules Rouanet » [The Image of Kabyle Music in the Writings Musico-orientalists of Francisco Salvador-Daniel and Jules Rouanet], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 109-122.
Résumé
Musicographes et orientalistes, Francisco Salvador Daniel et Jules Rouanet peuvent être considérés comme les pionniers de l’étude de la musique kabyle en Algérie. En 1867, Francisco Salvador-Daniel publie : « Notice sur la musique kabyle », un travail présenté comme complément d’étude dans un ouvrage de Hanoteau sur les Poésies populaires de la Kabylie du Jurjura. Salvador-Daniel analysa les modes utilisés dans la musique kabyle et les compara aux modes grecs. Il présenta une quinzaine de transcriptions musicales. Quant à Jules Rouanet, il aborda la musique kabyle dans un chapitre sur La musique arabe dans le Maghreb, publié en 1922 dans l’Encyclopédie de la musique et dictionnaire du conservatoire. Il décrivit la société des kabyles et distingua complètement leur musique de la musique arabe et surtout de la musique hispano-mauresque. Il mit l’accent sur l’influence de la musique dite moderne dans son époque, exercée sur les mélodies populaires kabyles. Nous avons scindé ce travail en deux parties distinctes : une première partie où nous avons relaté les écrits autour de cette musique, avec un défilement chronologique des plus anciens aux plus récents ; une seconde, où nous avons essayé à partir des deux études précitées, de déterminer la part de l’intérêt accordé pour la musique kabyle par rapport à l’intérêt général pour les musiques du Maghreb, tout en cernant ses traits caractéristiques, tels que représentés précédemment dans lesdites études en les examinant à la lumière des études et analyses actuelles de celle-ci.
Mots-clés : Musique kabyle. Musique algérienne. Modernisation. Acculturation.
Abstract
Musicographers and orientalists, Francisco Salvador-Daniel and Jules Rouanet can be considered as the pioneers of the study of Kabyle music in Algeria. In 1867 Francisco Salvador Daniel published: “Notice sur la musique kabyle”, a work presented as a complement to Hanoteau’s work on the Poésies populaires de la Kabylie du Jurjura. Salvador-Daniel analyzed the modes used in Kabyle music, and compared them to the Greek modes. He presented about fifteen musical transcriptions. As for Jules Rouanet, he tackled Kabyle music in a chapter on Arab Music in the Maghreb, published in 1922, in the Encyclopedia of Music and Dictionary of the Conservatoire. He described the Kabyle society, and completely distinguished their music from Arabic music and especially Hispano-Moorish music. He emphasized the influence of so-called modern music in his era, exerted on the Kabyle folk melodies. We split this work into two distinct parts. A first part where we have related the writings around this music, with a chronological scrolling from the oldest to the most recent. A second, where we have tried from two studies above, to determine the share of interest in Kabyle music compared to the general interest for music of the Maghreb, while identifying its characteristic features, as represented previously in these studies by examining them in light of its current studies and analyses.
Keywords: Kabyle music. Algerian music. Modernization. Acculturation.
11. BEN ABDERRAZAK, Mohamed Saifallah, 2018, « La contribution d’Antonin Laffage à la musicologie francophone du monde arabe » [Antonin Laffage’s Contribution to Francophone Musicology in the Arab World], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 123-108.
Résumé
Il s’agit de mettre l’accent sur l’apport d’Antonin Laffage à la musicologie francophone du monde arabe, à travers ses propres travaux et sa contribution à l’œuvre du Baron d’Erlanger. Antonin Laffage (1858-1926), artiste aux multiples facettes, peu connu des musiciens et des musicologues, compte parmi les personnages incontournables de la vie musicale occidentale de Tunis (de 1882 à 1926). Il était à la fois musicien et musicologue, enseignant, co-fondateur de l’école de musique de Tunis, chef d’orchestre, compositeur, collectionneur d’instruments de musique et éditeur. À partir de 1911, Erlanger lui confia de nombreuses tâches : l’étude de documents, articles et ouvrages anciens et la réalisation de synthèses sur les musiques : égyptienne, hébraïque, grecque, chinoise, persane et arabe ; la collecte de répertoires, de données et d’informations, en rapport avec la pratique de certaines traditions musicales ; la transcription des répertoires musicaux collectés et la sélection des pièces qui serviront d’illustrations musicales. L’étude des archives papiers du baron d’Erlanger, montre combien ce personnage, ô combien occulté, s’est investi dans cette entreprise. Certains documents montrent explicitement comment Laffage fut à l’origine de l’intérêt que porta Erlanger à la musique arabe et qu’il fut à la fois l’instigateur, le conseiller et le maître d’œuvre de tout le projet initial du Baron d’Erlanger.
Mots-clés : Antonin Laffage. Le baron Rodolphe d’Erlanger. Le baron Carra de Vaux. Aḥmad al-Wāfī. Musique arabe. Musique persane. Musique chinoise. Musique grecque. Musique hébraïque.
Abstract
The aim is to focus on Antonin Laffage’s contribution to Francophone musicology in the Arab world, through his own work and his contribution to the work of Baron d’Erlanger. Antonin Laffage (1858-1926), a multi-faceted artist, little known to musicians and musicologists, is one of the key figures in the western musical life of Tunis (1882-1926). He was a musician and musicologist, teacher, co-founder of the Tunis School of Music, conductor, composer, collector of musical instruments and publisher. From 1911, Erlanger entrusted him with many tasks: the study of documents, articles and ancient works and the realization of syntheses on music: Egyptian, Hebrew, Greek, Chinese, Persian and Arabic. The collection of directories, data and information related to the practice of certain musical traditions. The transcription of the music directories collected and the selection of the pieces that will serve as musical illustrations. The study of Baron d’Erlanger’s paper archives shows how much this character, oh how much obscured, invested himself in this enterprise. Some documents explicitly show how Laffage was at the origin of Erlanger’s interest in Arabic music and that he was at the same time the instigator, the counselor and the master of all the initial project of the Baron d Erlanger.
Keywords: Antonin Laffage. Baron Rodolphe d’Erlanger. Baron Carra de Vaux. Aḥmad al-Wāfī. Arabic music. Persian music. Chinese music. Greek music. Hebrew music.
12. GHRAB, Anas, 2018, « Le baron Rodolphe-François d’Erlanger et la musicologie francophone en Tunisie » [The Baron Rodolphe d’Erlanger and the Beginnings of Francophone Musicology in Tunisia], Revue des traditions musicales des mondes arabe et méditerranéen, n° 12 « Musicologie francophone du Maghreb : Mélanges offerts à Mahmoud Guettat », Baabda (Liban) et Paris, Éditions de l’Université Antonine et Éditions Geuthner, p. 151-162.
Résumé
À travers cette présentation, nous donnerons un aperçu des premiers travaux, qu’on pourrait qualifier de musicologiques, ayant eu lieu en Tunisie. Ces travaux ont pris naissance autour de la figure emblématique du baron Rodolphe-François d’Erlanger et se sont réalisés, en grande partie, en langue française. Nous analyserons particulièrement le contexte de leur élaboration, où, à l’époque coloniale, la personnalité indépendante de Rodolphe d’Erlanger a donné lieu à une synergie entre intervenants ayant des profils différents, ce qui a permis à cette équipe d’aborder des thématiques aussi différentes que l’histoire générale de la musique, la collecte et la traduction de manuscrits arabes, l’étude des systèmes musicaux en pratique dans le monde arabe, l’enregistrement sonore et l’analyse des musiques traditionnelles. Une partie seulement de ces travaux d’envergure a été présentée au Congrès du Caire de 1932 et à travers la publication des six volumes La musique arabe. Notre intervention permettra de souligner cette partie oubliée de l’histoire de la discipline musicologique, qui sera déterminante pour l’évolution de la musique et musicologie, non seulement sur le plan national, mais également à un niveau international.
Mots-clés : Rodolphe d’Erlanger. Tunisie. Histoire de la musicologie. Ḥasan Ḥusnī ʿAbd al-Wahhāb. Robert Lachmann. Manuscrits sur la musique. Enregistrements sonores. Congrès du Caire 1932.
Abstract
This paper gives an overview of the first works, which could be described as musicological, that took place in Tunisia. These works were established around the emblematic figure of Baron François Rodolphe d’Erlanger and have been written mainly in French. The independent personality of Rodolphe d’Erlanger gave rise to a synergy between speakers with different profiles, in a colonial context, which allowed this team to address themes as different as the general history of music, the collect and the translation of Arabic manuscripts, the study of musical systems in practice in the Arab world, recording of musical practices and analysis of traditional music. Only part of this large-scale work was presented at the Cairo Congress of 1932 and through the publication of the six volumes Arab Music. Our aim is to highlight this unknown part of the history of the musicological discipline, which will be decisive for the evolution of music and musicology, nationally and internationally.
Keywords: Rodolphe d’Erlanger. Tunisia. The history of the musicological discipline. Ḥasan Ḥusnī ʿAbd al-Wahhāb. Robert Lachmann. Manuscripts on music. Sound recordings. Cairo Congress of 1932.